Une femme est frustrée d'avoir été arrêtée par la police pour avoir promené ses chiens seins nus
Elle mentionne qu'on l'a qualifiée de folle
Ayoye
Une mannequin du Brésil a été arrêtée pour avoir promené ses chiens seins nus.
C'est le 13 mai dernier que Caroline Werner, une mannequin du Brésil, a promené ses chiens à Balneário Camboriú alors que ses seins étaient à l'air libre.
La situation a visiblement choqué les autorités puisque la jeune femme de 37 ans a été menottée et emmenée au commissariat de police.
La mannequin a expliqué au média G1 qu'elle a simplement décidé de retirer son haut alors qu'elle marchait sur la plage avec ses chiens: «En traversant la rue pour laisser les chiens, j'ai été approchée par la garde municipale de manière complètement arbitraire et disproportionnée. Ils sont arrivés en me mettant les mains derrière moi et en me menottant.»
Mme Werner affirme qu'elle a été transportée dans «une cellule sombre» et qu'elle est restée «menottée» pendant «plus d'une heure».
La jeune femme a ajouté: «Même si je l'avais demandé, on m'a refusé à plusieurs reprises le droit de parler à mon avocat. »
Lors d'une entrevue avec G1, Mme Werner n'a pas hésité à dénoncer les autorités brésiliennes en déclarant: «Malheureusement dans mon pays, même si la Constitution garantit l'égalité des sexes, dans la pratique cela n'arrive pas, je ne peux pas avoir la même liberté et je me sens contrainte de le faire par ce système et l'interprétation répressive de la loi. Ce qui devrait être naturel pour les deux sexes finit par être refusé à l'un d'eux de manière arbitraire et répressive.»
Les autorités ont réagi à ces accusations en précisant que Mme Wermer a été emmenée au poste de police, mais qu'elle a aussitôt été relâchée après le traitement de son dossier.
Le service de police a révélé pour sa part que des agents avaient tenté de parler à la mannequin, mais que celle-ci «avait proféré des insultes». Toujours selon ce qu'a indiqué le service de police, des agents ont offert à la jeune femme un vêtement pour qu'elle se couvre, puis devant ses nombreux refus, ils ont dû recourir à la «force progressive».
Mme Werner fait maintenant l'objet d'une enquête et si elle est trouvée coupable d'obscénité, elle risque entre trois mois et un an de prison.
Rappelons que l'article 233 du Code pénal brésilien définit l'obscénité comme étant « l'accomplissement d'un acte obscène dans un lieu public, ouvert ou exposé au public ».
De toute évidence, Mme Werner se battra jusqu'à la fin: «On m'a qualifiée de folle et je le suis encore aujourd'hui à cause de la mentalité dépassée de plusieurs personnes. J'ai été beaucoup exposée par les vidéos qui circulaient sur Internet. C'est très difficile d'être une femme dans notre pays. Ce qui m'est arrivé, l'abus d'autorité et de jugement de la part de la société, démontre comment l'interprétation de la loi elle-même reflète une conduite de genre dictée par une culture patriarcale et violente, en relation avec le contrôle des corps féminins.»
Bref, une histoire qui risque d'être intéressante à suivre au cours des prochains mois! Bonne chance à Mme Werner!