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Une mère et ses quatre enfants retrouvés morts le soir de Noël
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Une mère et ses quatre enfants retrouvés morts le soir de Noël

Le père de la famille a été arrêté ce matin...

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Un père de famille a été interpellé après la découverte des corps de sa conjointe et de ses quatre enfants, rapporte BFMTV.

C'est lundi, au soir de Noël, que les corps sans vie de cinq personnes ont été retrouvés dans un appartement de Meaux, en Seine-et-Marne.

Les autorités ont annoncé que les corps retrouvés étaient ceux d'une mère et de ses quatre enfants, tandis que le père, qui était déjà connu pour des faits de violences et troubles psychiatriques, a été arrêté ce mardi matin et placé en garde à vue.

Selon ce qu'a indiqué le procureur de la République, les policiers ont fait la découverte d'une «scène de crime d'une très grande violence».

En 2019, le père, qui souffrait de «troubles dépressifs et psychotiques», avait déjà porté un coup de couteau à sa conjointe.

La mère était une femme de 35 ans née en Haïti, tandis que ses deux jeunes filles étaient âgées de 7 et 10 ans. Les deux garçons étaient âgés de 4 ans et de neuf mois.

Une mère et ses quatre enfants retrouvés morts le soir de Noël
Crédit photo: Capture d'écran vidéo Twitter BFMTV

Le père, qui est considéré comme le principal suspect, est un homme de 33 ans de nationalité française né à Courbevoie.

Le procureur de la République de Meaux a expliqué lors d'une conférence de presse que la mère et les deux filles aînées ont été «victimes d'un très grand nombre de coups de couteau» sur tout le corps.

Toujours selon ce qu'a indiqué le procureur, les deux garçons «ne présentaient pas de plaies apparentes sur le corps», mais les éléments d'enquête laissent croire à la piste d'un «étouffement ou possiblement d'une noyade». Des autopsies auront lieu ce mercredi 27 décembre.

Le procureur a précisé: «La scène de crime, un appartement de petite taille très encombré de nombreux meubles, de paires de chaussures évocateurs d'une vie de famille ordinaire, on découvre un très grand nombre de kleenex ou de sopalins portant des traces de sang, pouvant laisser penser que quelqu'un les a utilisés pour s'essuyer.»

L'alerte a été donnée par une voisine qui attendait la mère de la famille pour partager le dîner du réveillon de Noël. Puisque la mère ne s'était pas présentée chez sa voisine, cette dernière a tenté de la contacter par téléphone et elle est même allée frapper à sa porte, sans succès. Le fils de la voisine est allé cogner à la porte un peu plus tard, mais le père de famille lui aurait répondu que «tout le monde dort».

C'est le lendemain du réveillon, dans la soirée du 25 décembre, que la voisine est retournée chez son amie: «Je suis venue directement sonner à sa porte. J'ai vu du sang sur la poignée de la porte d’entrée, du coup j’ai appelé la police.»

Des agents de la BAC (brigade anti-criminalité) se sont rendus sur place et après avoir tenté d'entrer en contact avec la famille, les policiers ont dû forcer l'entrée par la fenêtre de la chambre conjugale.

Le procureur a expliqué mardi: «Très rapidement, l'exploitation des vidéos de surveillance situées dans l'enceinte de cette copropriété et de la ville de Meaux permettait d'identifier un individu de type masculin avec une casquette avait quitté l'immeuble à 20h08. [...] Le recueil du témoignage de la sœur de ce suspect permettait d'entrer en contact le père et la mère du suspect, ceux-ci se montraient très coopératifs.»

Le père de famille a finalement été arrêté dans le département voisin, en Seine-Saint-Denis. Il se trouvait en bas du domicile de son père à Sevran.

L'homme a été hospitalisé sous le régime de la garde à vue puisqu'il était blessé à la main.

Le procureur a rappelé qu'en 2019, le père avait blessé au couteau sa compagne, mais cette dernière n'avait pas porté plainte. La victime avait évoqué lors de son audition à l'époque «un état dépressif ancien chez son conjoint qui, selon elle, avait interrompu son traitement il y a quelque temps».

La mère avait alors affirmé n'avoir subi «qu'une » gifle.

Le père avait ensuite subi un examen psychiatrique qui concluait à l'incompatibilité de son état avec un placement en garde à vue.

Signalons enfin que l'homme était suivi pour des troubles dépressifs et psychotiques depuis 2017.

Source: BFMTV