Ayoye
Il fait tellement chaud au Québec que les érables coulent déjà
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Il fait tellement chaud au Québec que les érables coulent déjà

« Ça fait plus de 44 ans que je suis dans le métier et mes érables n’ont jamais coulé aussi tôt »

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Alors que le temps se fait doux au Québec, les érables coulent déjà, rapporte Le Soleil

C'est notamment le cas chez Roméo Gauthier, à la tête d'une érablière familiale dans Portneuf. C'est la première fois en 44 ans qu'il voit ses arbres couler aussi tôt dans la saison. 

Durant toute la fin de semaine, les érables à sucre ont coulé dans la grande région de Québec en raison de la météo clémente.

« Ça fait plus de 44 ans que je suis dans le métier et mes érables n’ont jamais coulé aussi tôt », a expliqué le copropriétaire de l’érablière Les 5 Zef, Roméo Gauthier, en entrevue au Soleil. 

Or, d'ordinaire, c'est plutôt au mois de mars que le temps des sucres commence.

« Ça arrive à l’occasion qu’on puisse récolter durant février, mais c’est plus souvent vers la fin du mois. Et ça arrive peut-être bien une fois par dix ans », observe de son côté Renaud Champagne, copropriétaire de l’Érablière Claire et Renaud à St-Odilon-de-Cranbourne, en Beauce, également en entrevue au Soleil.

Si, d'ordinaire, en début de saison, l'eau d'érable est moins sucrée, c'est différent cette saison.

« Le taux de sucre est d’environ 2 %. Ce qui est très raisonnable considérant qu’on est au début de février. C’est un taux qui me semble un peu plus élevé que ce à quoi on peut s’attendre », estime Roméo Gauthier.

Cette eau sera donc bouillie très bientôt en vue de produire du sirop. « Ce n’est vraiment pas mauvais comme récolte. On n’a pas gardé l’eau des premières heures, mais ça a assez coulé pour démarrer le système », ajoute le copropriétaire de l’érablière Les 5 Zef dans Portneuf.

Avec le retour du froid, les érables devraient toutefois arrêter avoir arrêté de couler hier. 

Selon les producteurs de sirop d'érable, la prochaine fois que les érables se mettront à couler risque d'être dans un mois, donc, dans le temps des sucres habituel. 

Mais cette année, la coulé hâtive en a surpris plusieurs. « Je n’étais même pas prêt. On s’est fait avoir. Quand on entaille au début du mois de février, c’est pour le mois de mars. Mais tout est arrivé d’un coup sec cette année », explique Renaud Champagne.

Robert Allard, qui est copropriétaire de la La Cabane à Sy-Ro, n'avait rien fait cette semaine. « Si on ne veut pas passer à côté des récoltes, il faudra être prêt encore plus tôt qu’à l’habitude », constate-t-il, en entrevue au Soleil.

Toutefois, le redoux risque de plus profiter aux grandes érablières. 

« Je pense que seules les érablières de plus de 20 000 entailles ont pu profiter des derniers jours comme ils peuvent faire une bonne production. Il faut beaucoup d’eau d’érable et de personnels pour lancer les opérations avant le temps », croit a copropriétaire de l’Érablière JaD’or, Jenny Lachance, également en entrevue au Soleil. 

Source: Le Soleil