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La FAE croit qu'une entente avant Noël est toujours possible.
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La FAE croit qu'une entente avant Noël est toujours possible.

« Personne ne pensait que ça allait durer aussi longtemps »

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Même si la dernière offre du gouvernement Legault a été rejetée par la Fédération autonome de l'enseignement (FAE), le syndicat dit croire qu'une entente est toujours possible avant Noël.

Mélanie Hubert, présidente de la FAE, a expliqué que les professeurs ont toujours l'intention de se battre, et ce, après plus de trois semaines de grève illimitée: «Les professeurs nous disent "on va hausser le ton et trouver une cible qui a plus d’impact". [...] Évidemment, personne ne pensait que ça allait durer aussi longtemps. On a jamais pensé que le gouvernement laisserait les profs à la rue et les écoles fermées.»

Les enjeux qui empêchent d'arriver à une entente sont les manques de locaux, la composition des classes ainsi que la pénurie d’enseignants.

Du côté de la Fédération québécoise des directions d'établissement d'enseignement, celle-ci dit estimer que le gouvernement Legault devra envisager le recours à une loi spéciale pour forcer le retour au travail des profs si la grève se poursuit en janvier.

Selon le président de la Fédération, Nicolas Prévost, l’année scolaire est déjà en péril pour les élèves vulnérables : «Le retard que les élèves ont pris, ça va être difficilement reprenable d’ici la fin de l’année, ils vont traîner ça, surtout dans un contexte de pénurie de personnel.»

La FQDE a précisé que même si elle envisage la possibilité que le gouvernement doive imposer une loi spéciale en raison de l’impact sur les jeunes, elle ne remet pas en question les revendications des profs ou du gouvernement dans ce conflit.

Le président Nicolas Prévost a ajouté: «Si ça devait se poursuivre au mois de janvier, je pense que le ministère devra se pencher sérieusement sur cette question-là. Si on pense à la réussite des élèves, il va falloir que le gouvernement se penche là-dessus pour que les gens retournent au boulot pour les élèves. »

L’Association montréalaise des directions d’établissement scolaire a réagi aux propos de la FQDE en faisant savoir qu'elle s'en dissociait: «L'AMDES souhaite une négociation sérieuse et des résultats qui soient satisfaisants, notamment pour les défis rencontrés par nos établissements montréalais. Nous pensons qu'une loi spéciale serait très dommageable alors que plusieurs membres de notre personnel pensent à quitter le réseau de l'éducation.»

Rappelons enfin que la ministre Sonia Lebel a refusé de commenter quelque scénario que ce soit dans le cadre de ces négociations, tandis que la députée solidaire Christine Labrie a demandé au gouvernement de ne pas avoir recours à une telle solution: «Une loi spéciale serait une catastrophe et pourrait engendrer le départ de centaines d'enseignantes qui ont déjà le pied dans la porte».