Les cellulaires en classe seront interdits au retour des fêtes.

Après l'Ontario, le Québec devient la deuxième province canadienne à interdire le téléphone cellulaire dans les classes. La nouvelle directive gouvernementale sera en vigueur dès le retour des vacances des Fêtes, rapporte La Presse canadienne. 

Ainsi, dès le 31 décembre, cette nouvelle mesure s'attaque aux distractions dans les classes et sera applicable dans toutes les écoles primaires et secondaires publiques de la province. Toutefois, elle prévoit l'autorisation par les professeurs de laisser les étudiants utiliser leurs téléphones en cas d'apprentissages spécifiques.

Déjà, de nombreuses écoles interdisaient le téléphone cellulaire en classe. Mais c'est en août dernier que le ministre de l'Éducation, Bernard Drainville, a introduit la mesure.

Des intervenants du milieu scolaire croient que les enfants ont intérêt à ne pas avoir de cellulaire en classe.

D'ici le 31 décembre, toutes les écoles doivent avoir établi une politique qui limite l'utilisation des téléphones cellulaires en classe. Et chaque centre de services scolaires doit établir des sanctions pour les élèves contrevenants. 

Rappelons qu'ailleurs dans le monde, d'autres mesures similaires existent. La France interdit les téléphones en classe pour les moins de 15 ans depuis 2018. En Chine, la mesure est en vigueur depuis 2021. 

Des mesures sont prévues au Royaume-Uni, alors que des interdictions sont déjà en vigueur en Italie et au Portugal. 

En Ontario, l'interdiction est en vigueur depuis 2019, mais des syndicats d'enseignants estiment que la mesure n'est pas nécessairement respectée, avec de nombreux cellulaires encore présents en cours.

D'ailleurs, la présidente du Toronto District School Board, Rachel Chernos, a même présenté une motion pour se pencher de nouveau sur la question en janvier prochain afin d'élaborer une nouvelle politique d'interdiction. 

« J’aimerais qu’il y ait quelque chose qui ait un peu de mordant. Mais au bout du compte, j’espère que nous créerons une culture autour de l’utilisation des téléphones portables qui sera différente de celle que nous connaissons aujourd’hui », a-t-elle fait savoir dans des propos repris par la Presse canadienne. 

L'Ontario est « extrêmement imparfaite parce qu’elle n’a pas été rédigée de manière à ce qu’elle s’applique réellement à l’ensemble de la province », ajoute Joel Westheimer, professeur à la faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa, également en entrevue avec l'agence de presse.