Ayoye
Les experts s'attendent à moins d'insectes et de moustiques cet été.
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Les experts s'attendent à moins d'insectes et de moustiques cet été.

Les moustiques et autres insectes piqueurs pourraient être moins présents lors de l'été à venir.

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Les moustiques et autres insectes piqueurs pourraient être moins présents lors de l'été à venir.

Selon l'entomologiste Robert Loiselle, la faible quantité de neige, combinée aux douces températures, pourrait grandement nuire aux larves des insectes piqueurs, puisqu'elles ont besoin d'eau pour grandir.

L'entomologiste et ancien professeur à l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) a expliqué à Radio-Canada: «Ce qui arrive, c’est que les étangs des fontes des neiges vont être tout petits. S’il n’y a pas d’eau de fonte des neiges, ça ne va pas durer longtemps. Les œufs sont toujours prêts dans le sol, ils attendent les conditions parfaites. Mais là, il y aura moins de larves, l’eau va s'évaporer rapidement et en bout de ligne, il y aura moins d’adultes.»

Comme le déficit à rattraper est très important, il faudrait d'importantes quantités de pluie ce printemps afin de corriger la situation.

M. Loiselle a confié que la dernière situation du genre à s'être produite remonte à la fin des années 1980. L'entomologiste a toutefois remis les choses en perspective en déclarant: «Il n’y a pas d'espèces qui vont disparaître, mais certaines pourraient être affectées parce que le sol va être très sec. Celles qui aiment bien l’humidité, par contre, pourraient trouver l’été plus difficile. Tout le processus va démarrer plus tôt, mais je ne crois pas que ce sera dévastateur.»

Alors que certaines espèces ont déjà commencé à émerger du sol, l'entomologiste dit craindre que le mercure chute sous la barre des -15 °C, car un tel contexte priverait les insectes de nourriture.

À plus long terme, l'entomologiste ne cache pas que les changements climatiques sont à considérer: «C’est sûr que si le climat change, que ça se réchauffe… on voit déjà les conséquences de ça. Certaines espèces qui habitent plus au sud du pays vont remonter vers le nord, comme c’est le cas avec la tique à pattes noires, porteuse de la maladie de Lyme, qui est maintenant présente au Saguenay depuis une dizaine d’années. La présence de nouvelles espèces d’insectes peut avoir des conséquences sur certaines cultures.»

Enfin, le spécialiste des insectes a rappelé à la population qu'il était essentiel de préserver les insectes, puisque ceux-ci travaillent au bon fonctionnement de notre écosystème et au maintien de la biodiversité: «Si on ne les avait pas, on serait vraiment dans le trouble. Chaque insecte a son rôle à jouer dans l’économie de la nature.»

Source: Radio-Canada