Un chat retrouvé percé par une flèche à Québec
Une chatte d'un quartier résidentiel de Québec a été la cible d'une flèche.
Ayoye
Une chatte d'un quartier résidentiel de Québec a été la cible d'une flèche.
Les propriétaires de Raki, Vanessa Drouin et Athénaïs Fontaine, habitent sur la rue Louis-Armand-Desjardins, à Cap-Rouge.
Les deux jeunes femmes étaient sans la moindre nouvelle de leur chatte Raki lorsque lundi matin, à 6 h 30, l'animal s'est manifesté à la porte.
Athénaïs Fontaine a expliqué lors d'une entrevue à Radio-Canada: «La flèche était vraiment de bord en bord de son corps, donc comme c’est un petit carré [la chatière, NDLR] elle ne pouvait pas rentrer à cause de la flèche. Ça bloquait.»
Mme Fontaine a poursuivi en ajoutant: «Quand tu laisses ton chat aller dehors, tu sais qu’il peut lui arriver quelque chose. Tu sais qu’il peut se faire écraser. Tu sais qu’il peut se faire empoisonner. Tu sais qu’il peut se faire manger par un autre animal. Par contre, de se faire tirer dessus par quelqu’un, tu ne penses pas à ça. Ce n'est pas un accident, là. C’est vraiment un acte volontaire.»
Lorsque Raki est revenue à la maison, la chatte n'avait plus son collier identifiant. Mme Fontaine a fait remarquer que son numéro de téléphone était inscrit sur ledit collier: «Elle ne l’avait jamais perdu auparavant. On se demandait si la personne qui lui avait tiré dessus l'aurait peut-être enlevé.»
L'animal a été transporté d'urgence au Centre vétérinaire Daubigny, puis la flèche a été retirée lors d'une opération qui a duré environ deux heures. La chatte a survécu à l'intervention, mais elle pourrait subir des séquelles neuromotrices, puisque la flèche s’est logée à un centimètre de sa colonne vertébrale.
Raki devra aussi porter un drain et prendre des antibiotiques pour traiter l’infection qui s’est installée dans la plaie.
En tout, cette mésaventure devrait coûter environ 6000 $ aux deux jeunes propriétaires.
Par ailleurs, une campagne de socio-financement est en cours pour aider à payer les frais liés aux soins, vous pouvez donner ici :
Un agent du Service de police de la Ville de Québec s'est présenté chez les deux propriétaires et il serait reparti avec la flèche. Mme Fontaine a expliqué: «Le policier a dit que c'est vraiment une flèche pour tuer, pas une flèche d'entraînement.»
Le couple est aussi parent d'un bébé et Mme Fontaine ne cache pas que cette mésaventure va continuer de la préoccuper: «Il y a beaucoup de gens autour de nous qui ont des enfants et on se dit que si cette flèche n'était pas rentrée dans notre chat et qu'il y avait un enfant chez le voisin qui jouait dehors ça aurait pu le toucher aussi. Ça aurait pu être dangereux.»
Mme Fontaine a publié sur Facebook un message afin d'informer les propriétaires de chats de la situation.
Rappelons que l'article 445 de la loi modifiant le Code criminel (cruauté envers les animaux) prévoit cinq ans d'emprisonnement maximal pour toute personne qui, volontairement et sans excuse légitime, tue, mutile, blesse, empoisonne ou estropie des [...] animaux qui ne sont pas des bestiaux et qui sont gardés pour une fin légitime.
Enfin, soulignons qu'il est interdit aux propriétaires d'animaux domestiques de les laisser errer, tel que l'indique le règlement sur les animaux domestiques de la Ville de Québec.