Ayoye
Un jeune Québécois se prépare à vivre son premier hiver dans la rue, car il est sans logement.
Capture d'écran Radio-Canada  

Un jeune Québécois se prépare à vivre son premier hiver dans la rue, car il est sans logement.

« J'ai pas les moyens de payer un appartement 1500$. » lance le jeune homme.

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Un jeune homme de 30 ans de Sherbrooke devra probablement passer son premier hiver dans la rue, car il est dans l'impossibilité de trouver un logement.

C'est depuis le début de l'été qu'Alexandre Ouellet vit dans la rue. Le jeune homme a expliqué au Journal de Montréal: «Qui va me donner ma chance? J’essaye de me trouver une place, mais je ne trouve rien. Peu importe où je vais, même si je ne me cherche qu’une chambre, je n’ai rien [...], j'ai pas les moyens de payer un appartement 1500$.»

Dès l'âge de 18 ans, Alexandre a commencé à se promener du domicile d'un ami à un autre sans jamais avoir son propre logement. En d'autres mots, il vit ce qu'on appelle de l'itinérance invisible, mais en juin dernier, la situation d'Alexandre s'est compliquée, ce qui l'a amené à devoir vivre dans un campement: «Je m’attendais à ce que ça arrive un jour, mais je ne pensais plus être dans la rue à ce temps-ci de l’année.»

Au cours des derniers mois, Alexandre est parvenu à vivre en quêtant de l'argent et en mangeant des plats déshydratés. Des travailleuses de rue lui rendent régulièrement visite, mais l'hiver qui s'en vient est très préoccupant: «En ce moment, je suis grippé bien raide, je suis malade [...], j’ai peur pour ma santé, je ne peux pas passer l’hiver dehors.»

Mario Mercier, porte-parole pour l’Association des locataires de Sherbrooke, a déclaré lors d'une entrevue avec le Journal: «L’itinérance augmente à coups d’évincements actuellement [...], c’est une nouvelle vague d’itinérance, les dernières statistiques nous montrent que ce sont des gens qui sont réfugiés, ou qui avaient un toit sur la tête.»

À Sherbrooke, le taux d'inoccupation est de 0,9%, alors que le taux d'équilibre est de 3%. Selon M. Mercier, les logements abordables restent très brièvement sur le marché: «On remarque que les nouveaux logements disponibles sont 40% plus chers que les autres logements comparativement à l’année précédente.»

À moins d'un revirement inattendu, Alexandre devra passer l'hiver dans la rue.

Signalons enfin qu'une page GoFundMe recueille des fonds pour l'aider à s'acheter le matériel nécessaire dont une tente quatre saisons et des bottes.