Une association souhaite faire baisser la limite d'alcoolémie au volant à 0,05 au Québec
La limite en ce moment est de 0.08
Ayoye
L’Association pour la santé publique du Québec (ASPQ) a annoncé qu'elle recommanderait l'abaissement de la limite d'alcoolémie au volant à 0,05.
C'est mercredi après-midi, lors de son intervention en commission parlementaire, à l'Assemblée nationale, que l'ASPQ compte recommander l'abaissement de la limite d'alcoolémie.
À l'heure actuelle, la loi québécoise actuelle fait en sorte qu’il y a infraction criminelle quand une personne conduit un véhicule avec un taux d'alcool égal ou supérieur à 80 mg d'alcool par 100 ml de sang, ou 0,08.
Des consultations et des auditions publiques sur le projet de loi 89 sont tenues cette semaine par la Commision des transports et de l'environnement. Rappelons que le projet de loi vise à modifier la Loi sur la qualité de l’environnement.
Selon ce qu'a indiqué Thomas Bastien, le directeur général de l'ASPQ, des données scientifiques et l’expérience observée dans d’autres juridictions démontrent que la limite d’alcoolémie de 0,05 est une mesure prometteuse qui suscite un appui croissant au sein de la population.
Le coroner Yvon Garneau a d'ailleurs recommandé à l'automne dernier une analyse de la faisabilité d’abaisser le seuil limite d’alcool dans le sang des automobilistes de 0,08 mg/100 ml à 0,05 mg/100 ml et d’amender le Code de la sécurité routière en conséquence.
Selon le coroner Garneau, la preuve a été faite sur la diminution des accidents mortels depuis l’instauration d’une limite inférieure à 0,05 ailleurs au Canada et dans le monde.
Il faut savoir que la limite est de 0,05 dans toutes les provinces canadiennes, à l'exception de Saskatchewan, où la limite a été fixée à 0,04.
Le cabinet de la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, a réagi à cette annonce en expliquant par courriel à La Presse Canadienne qu’une révision de la limite d’alcool permise au volant n’était pas envisagée par son gouvernement.
Signalons enfin que l’Association pour la santé publique du Québec réunit près de 1000 partenaires.