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Une policière est destituée pour avoir fait des consultations frauduleuses
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Une policière est destituée pour avoir fait des consultations frauduleuses

Marie-Lyne Pearson a utilisé le centre de renseignement policier du Québec à des fins personnelles

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Une ex-policière de Saguenay Marie-Lyne Pearson, a finalement été destituée après avoir été reconnue coupable en décembre 2022 d'avoir consulté à des fins personnelles le centre de renseignement policier du Québec.

C'est en mars 2021 que Marie-Lyne Pearson a été suspendue en raison d'une enquête administrative pour avoir accédé de façon frauduleuse à des dossiers au moyen d'un ordinateur du service de police.

L'ex-policière avait effectué une demande d'absolution inconditionnelle, mais celle-ci a été refusée.

La déontologie policière aura ensuite décidé d'imposer la sanction le plus sévère aux yeux de la loi, la destitution.

Francis Bouchard, président de la Fraternité des policier(ère)s de la Ville de Saguenay, a déclaré: «Elle a pris la décision de ne pas contester l'orientation de la déontologie policière qui recommandait la destitution. On respecte la décision qu'elle a prise et on l'accompagne dans toutes les modalités de fin d'emploi qui entourent cette décision-là.»

Marie-Lyne Pearson avait été accusée en Cour criminelle avant la recommandation du commissaire à la déontologie policière. L'ex-policière avait alors plaidé coupable en décembre 2022 d'avoir utilisé frauduleusement un ordinateur entre août 2020 et février 2021.

M. Bouchard a fait remarquer que l'ex-policière, qui comptait 11 ans de service, a consulté à neuf reprises le Centre de renseignements policiers du Québec à des fins personnelles: «Ce qui l'a amenée là, c'est que la situation est arrivée au travail, donc elle était admissible à une plainte en déontologie qui a été faite par une personne qui s'est plainte du comportement. Il y avait un antécédent disciplinaire là-dessus.»

Par le passé, Marie-Lyne Pearson avait été accusé en 2012 d'avoir effectué des vérifications au CRPQ pour connaître les conditions de remise en liberté d'un individu qui l'avait agressée par le passé.

En 2020, elle avait obtenu des informations sur son véhicule personnel, puis sur son nouveau conjoint.

Francis Bouchard a rappelé qu'en août 2020, l'ex-policière avait pourtant reçu une formation pour la sensibiliser sur l'utilisation illégale du CRPQ: «C'est un article qui est au Code criminel, donc l'utilisation de ces informations-là alors que ce n'était pas dans le but pour lequel elle aurait dû le faire. Ça démontre bien la grande imputabilité et les conséquences qui se rattachent à l'emploi de policier.»

Le président de la fraternité a fait remarquer que la loi sur la police doit comporter à la fois un caractère de dissuasion et servir d'exemple: «Je pense que tous les policiers vont être étonnés de la sanction qui a été rendue et nécessairement ne voudront pas se retrouver dans une situation similaire. Je pense que ça va faire réfléchir certains policiers.»

Signalons enfin que la Ville de Saguenay devrait entériner prochainement la destitution de Marie-Lyne Pearson.